À la fin tu es las de ce monde ancien
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
Il n'y avait déjà plus de héros pour Apollinaire avant la grande guerre. Il n'y avait qu'une grande soupe où surnageaient toutes les contradictions. Surtout celles à venir.
Tout ce qui se construit s'écroule et tout ce qui s'écroule se reconstruit, dans la plus grande mascarade et le plus grand désordre.
Il y avait Albert Cohen assis entre ses parents sur le bord du lit le jour de ses dix ans. Dans l'attente que tout jamais n'en finisse.
Et rien n'a changé, la religion est restée toute neuve, Apollinaire, la religion. Toutes les religions, en même temps, sous le pont mira beau. Le Président, une vieille fleur de narcisse détrempé, sort de la soupe avec tout ce linge encore sale, ou lavé, transparent, et même invisible, mis en partage ou en pâture sur les réseaux sociaux, héros et anti-héros confondus.
Une jeune fille assise par terre tapote son téléphone, je ne vois pas son visage, ses cheveux font un arc au-dessus de son corps niché dans un jogging gris.
Peinture Karel Appel, 1947
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire